Le coup de glotte est uniquement écrit entre les voyelles mais se produit phonétiquement au début de chaque mot commençant par une voyelle. À cause de cela, Ayala montre que certains mots présentent plusieurs coups de glotte rapprochés et qui sont donc soumis à différents processus de dissimilation. Par exemple, « Je bois de l’eau » a’u’y est prononcé hau’y. Il semble aussi exister une variation dans l’abandon du coup de glotte. Par exemple, aru’uka → aruuka → aruka (« j’apporte »). Il est possible que les coups de glotte internes proviennent de vestiges de mots composés dont le second mot commençait par une voyelle (et donc par un coup de glotte).[2]
Le guarani présente un niveau unique d’harmomie nasale. Une syllabe nasale est composée d’une voyelle nasale et, si la consonne est voisée, celle-ci se nasalise aussi. Si une voyelle accentuée est nasale, la nasalisation se propage dans les deux directions jusqu’à ce qu’elle rencontre une syllabe accentuée orale. Les consonnes non voisées, qui n’ont pas d’allophones, n’interrompent pas le processus de nasalisation.
Par exemple :
Cependant, une deuxième voyelle accentuée non nasale ne sera pas nasalisée :
Pour résumer, dans un mot ne contenant qu’une seule voyelle accentuée toutes les portions voisées seront soit orales soit nasales, tandis que les consonnes sourdes ne seront pas affectées, comme dans l’exemple oral /ᵐbotɨ/ et nasal /mõtɨ̃/.
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